"BONJOUR DOCTORESSE !"

Film documentaire - 52 mn - en production avec Aktis Productions (sortie 2021)

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Synopsis

 

En 1970, la doctoresse Lucette Daries, médecin en Santé publique et hygiène scolaire, en poste à Castelnaudary, dans l’Aude, reçoit une réquisition du Ministère de la Santé français pour une campagne urgente de vaccination à Cerbère, ville frontière entre France et Espagne ; non loin, il y a Port Bou, première ville espagnole après la frontière, où le philosophe Walter Benjamin s’est donné la mort 30 ans auparavant. Une épidémie de Choléra sévit en Andalousie, d'où arrivent, entassés dans des wagons sans confort ni hygiène, les vendangeurs espagnols.

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Cette migration saisonnière se produit tous les ans entre aout et septembre, et la gare de Cerbère en est le lieu de transit : en effet, les voies du chemin de fer de l'Espagne franquiste étant plus large que celle du chemin de fer français, on change les essieux des trains à Cerbère !

 

En parallèle, l'Hôtel du Belvédère du Rayon vert, construit à la fin des années 20 (achevé en 1931/1932) était destiné à accueillir les voyageurs en transit. Dès l’instauration du franquisme, ce bâtiment monumental, à l'architecture Art Déco, perdit de son prestige. Grisâtre, desquamé, transformé en logements bon marché, il a semblé un temps un paquebot échoué, posé près du rivage, comme le témoin agonisant du lustre révolu des villes de villégiature bourgeoise au bord de la méditerranée.

 

Rénové depuis 2018, il a aujourd’hui retrouvé son panache, emblème rayonnant d'une station thermale et balnéaire au portes de la Catalogne, comme lieu de mémoire, de tourisme, et de culture. Et ressemble par son destin à ce si nécessaire projet de l’hygiène scolaire né dans les années 20 pour aider à la cohésion de la société française.

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Lucette, qui en fut actrice militante et convaincue, revit cette mémoire lors d’un passage à Cerbère. Elle refera pour nous et avec nous ses tournées dans l’Aude rurale, à la rencontre de ses anciens patients ou de leurs instituteurs, rejouant quelquefois dans les écoles la mémorable « visite médicale », aux grandes heures de la médecine scolaire, de 1950 jusqu’aux temps de la mutation à la fin du 20e siècle.

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